COLISTIMETHATE SODIQUE – Colistine

Classifications

  • Pharmaco-thérapeutique : ANTIBACTERIEN SYSTEMIQUE
  • Pharmaco-thérapeutique : ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN
  • ATC : J ANTIINFECTIEUX GENERAUX A USAGE SYSTEMIQUE / J01 ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE / J01X AUTRES ANTIBACTERIENS / J01XB POLYMYXINES / J01XB01 COLISTINE /
  • EPHMRA : J ANTIINFECTIEUX GENERAUX SYSTEMIQUES / J01 ANTIBACTERIENS SYSTEMIQUES / J01X AUTRES ANTIBACTERIENS / J01X2 POLYMYXINES /

Propriétés pharmacodynamiques :

Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique, autres antibactériens, polymyxines, code ATC : J01XB01

Mécanisme d’action

Le colistiméthate sodique est la prodrogue de la colistine.
La colistine est un antibiotique polypeptidique cyclique appartenant à la famille des polymyxines. Les polymyxines agissent en altérant la membrane cellulaire et les effets physiologiques qui en résultent conduisent à la mort de la bactérie. Les polymyxines ont une activité élective vis-à-vis de bactéries aérobies à Gram négatif qui ont une membrane externe hydrophobe.

Résistance

Les bactéries résistantes sont caractérisées par une modification des groupes phosphates des lipopolysaccharides, qui se substituent en éthanolamine ou amino-arabinose. Les bactéries à Gram négatif naturellement résistantes, tels que Proteus mirabilis et Burkholderia cepacia, présentent une substitution complète de leur phosphate lipidique en éthanolamine ou amino-arabinose.

Une résistance croisée entre la colistine (polymyxine E) et la polymyxine B peut exister. Comme le mécanisme d’action des polymyxines est différent de celui d’autres antibiotiques, la résistance à la colistine et la polymyxine par le seul mécanisme mentionné ci-dessus ne serait pas susceptible d’engendrer une résistance à d’autres classes de médicaments.

Le taux de mutation à la colimycine est élevé, de l’ordre de 10-6 à 10-7, d’où l’importance d’une utilisation en association.
Les mécanismes de la résistance bactérienne à la colistine ne sont pas totalement élucidés. Les mécanismes les plus fréquents sont dus à des modifications des lipopolysaccharides.

COLISTIMETHATE SODIQUE - colistine
colimycine

Relation pharmacocinétique-pharmacodynamique PK / PD

Les polymyxines ont été présentées comme ayant un effet bactéricide concentration-dépendant sur les bactéries sensibles. Le ratio fASC/CMI est considéré comme prédictif de l’efficacité clinique.

Propriétés pharmacocinétiques

Les informations sur la pharmacocinétique du colistiméthate sodique (CMS) et de la colistine sont limitées.

Il existe des éléments indiquant que la pharmacocinétique chez les patients présentant un état sévère diffère de celle des patients avec une altération physiologique moins sévère et de celle des volontaires sains. Les données suivantes sont basées sur des études utilisant des dosages réalisés par CLHP pour déterminer les concentrations plasmatiques de CMS/colistine.

Les dosages microbiologiques de la colistine ne constituent pas une méthode fiable et reproductible de mesure. Seuls les dosages réalisés par chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) permettent d’obtenir des valeurs fiables et reproductibles.

Le colistiméthate sodique est la prodrogue de la colistine. Après la perfusion de colistiméthate sodique, la pro-drogue inactive est transformée en colistine active. Il a été montré que le pic de concentrations plasmatiques de colistine peut se produire avec un retard pouvant aller jusqu’à 7 heures après l’administration de colistiméthate sodique chez les patients présentant un état sévère.

Distribution

Le volume de distribution de la colistine chez les sujets sains est faible et correspond approximativement au liquide extracellulaire (LEC). Le volume de distribution est particulièrement augmenté chez les sujets présentant un état sévère.

La liaison aux protéines est modérée et diminue aux concentrations plus élevées.

En l’absence d’inflammation des méninges, la pénétration dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) est minime, mais elle augmente en présence d’une inflammation des méninges.

Le CMS et la colistine suivent une pharmacocinétique linéaire dans l’intervalle de doses cliniquement pertinentes.

Elimination

On estime qu’environ 30 % du colistiméthate sodique est transformé en colistine chez les sujets sains, sa clairance dépend de la clairance de la créatinine et quand la fonction rénale diminue, une plus grande partie du CMS est transformée en colistine. Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), la transformation pourrait atteindre 60 à 70 %. Le CMS est éliminé principalement par les reins par filtration glomérulaire. Chez les sujets sains, 60 % à 70 % du CMS est excrété sous forme inchangée dans les urines en 24 heures.

L’élimination de la colistine active n’est pas entièrement caractérisée. La colistine subit une réabsorption tubulaire rénale importante et peut soit être éliminée par voie non-rénale ou subir un métabolisme rénal avec une accumulation rénale potentielle. La clairance de la colistine diminue en cas d’insuffisance rénale, possiblement due à une augmentation de la transformation du CMS.

La demi-vie de la colistine chez des sujets sains et chez ceux présentant une mucoviscidose est évaluée autour de 3 heures et 4 heures, respectivement, avec une clairance totale d’environ 3 litres/heure. Chez les patients présentant un état sévère, il a été rapporté une demi-vie prolongée autour de 9-18 heures.

Indications

INFECTION A BACTERIES GRAM NEGATIF

  • DANS LES FORMES SEVERES
  • CHEZ L’ADULTE
  • CHEZ L’ENFANT
  • CHEZ LE NOURRISSON
  • CHEZ LE NOUVEAU-NE
  • CHEZ LE SUJET AGEDANS LES FORMES DOCUMENTEES
    • EN CAS DE RESISTANCE A UN AUTRE TRT
    • ASSOCIER A D’AUTRES THERAPEUTIQUES

Ce médicament est indiqué chez les adultes et les enfants dont les nouveau-nés dans le traitement des infections sévères dues à des bactéries aérobies à Gram négatif sensibles, chez des patients pour qui les options thérapeutiques sont limitées (Cf. rubriques « Posologie et mode d’administration », « Mises en garde et précautions d’emploi », « Effets indésirables » et « Propriétés pharmacodynamiques – Etiologie »).
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens

Administration

POSOLOGIE

Voie(s) d’administration :INTRAVEINEUSE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :ADULTE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :SUJET AGE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :ENFANT A PARTIR DE 40 KG
Indication(s) :INFECTION A BACTERIES GRAM NEGATIF
DANS LES FORMES SEVERES
DANS LES FORMES DOCUMENTEES
Adaptation posologique :ADAPTER EN FCT POIDS DU PATIENT
ADAPTER EN FCT SEVERITE DE LA PATHOLOGIE
ADAPTER EN FCT REPONSE CLINIQUE
posologie colistine

La dose à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte de la sévérité de l’infection, ainsi que de la réponse clinique. Les recommandations thérapeutiques doivent être respectées.

La dose est exprimée en unités internationales (UI) de colistiméthate sodique (CMS). Des données de conversion d’UI de CMS en mg de CMS aussi bien qu’en mg d’activité de colistine base (ACB) sont mentionnées dans la rubrique « Mode d’administration ».

Les recommandations posologiques suivantes ont été établies sur la base de données pharmacocinétiques limitées chez des patients présentant un état sévère (Cf. rubrique « Mises en garde et précautions d’emploi »).

Adultes et adolescents

Dose d’entretien de 9 MUI/jour, répartis en 2-3 doses.

Chez des patients présentant un état sévère, une dose de charge de 9 MUI devrait être administrée.

L’intervalle de temps le plus approprié par rapport à la première dose d’entretien n’a pas été établi.

Une modélisation suggère que des doses de charge et d’entretien jusqu’à 12 MUI peuvent être nécessaires chez des patients avec une fonction rénale normale dans certains cas. L’expérience clinique avec de telles doses est toutefois extrêmement limitée, et la sécurité d’emploi n’a pas été établie.

La dose de charge est à utiliser chez des patients aux fonctions rénales normales et altérées, y compris chez ceux ayant eu une transplantation rénale.

Insuffisance hépatique

Il n’y a pas de données chez les patients insuffisants hépatiques. La prudence est recommandée quand le colistiméthate sodique est administré chez ces patients.

Sujet âgé

Aucun ajustement posologique chez les patients âgés présentant une fonction rénale normale n’est jugé nécessaire.

Population pédiatrique

Les données à l’appui d’un schéma posologique dans la population pédiatrique sont très limitées. La maturité rénale doit être prise en considération lors de la détermination de la dose. La dose doit être basée sur la masse maigre.

Pour des enfants ayant un poids supérieur à 40 kg, l’utilisation des recommandations posologiques pour les adultes doit être envisagée.

L’utilisation de doses > 150000 UI/kg/jour a été rapportée chez des enfants atteints de mucoviscidose.

Il n’y a pas de données concernant l’utilisation d’une dose de charge, ni la quantité de cette dose, chez les enfants présentant un état sévère.

Aucune recommandation posologique n’a été établie chez des enfants présentant une insuffisance rénale.

POSOLOGIE

Voie(s) d’administration :INTRAVEINEUSE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :ADULTE INSUFFISANT RENAL
Terrain(s) physio-pathologique(s) :SUJET AGE INSUFFISANT RENAL
Indication(s) :INFECTION A BACTERIES GRAM NEGATIF
DANS LES FORMES SEVERES
DANS LES FORMES DOCUMENTEES
Adaptation posologique :ADAPTER EN FCT POIDS DU PATIENT
ADAPTER EN FCT CLAIRANCE CREATININE
ADAPTER EN FCT CREATININEMIE
ADAPTER EN FCT SEVERITE DE LA PATHOLOGIE
ADAPTER EN FCT REPONSE CLINIQUE
posologie colistine et adaptation

La dose à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte de la sévérité de l’infection, ainsi que de la réponse clinique. Les recommandations thérapeutiques doivent être respectées.

La dose est exprimée en unités internationales (UI) de colistiméthate sodique (CMS). Des données de conversion d’UI de CMS en mg de CMS aussi bien qu’en mg d’activité de colistine base (ACB) sont mentionnées dans la rubrique « Mode d’administration ».

Les recommandations posologiques suivantes ont été établies sur la base de données pharmacocinétiques limitées chez des patients présentant un état sévère

Insuffisance rénale

Des adaptations posologiques en cas d’insuffisance rénale sont nécessaires, mais les données pharmacocinétiques disponibles chez l’insuffisant rénal sont très limitées.

Les adaptations posologiques suivantes peuvent être proposées à titre indicatif.

Des diminutions de posologie sont recommandées pour les patients avec une clairance de la créatinine < 50 ml/min :

Une administration 2 fois par jour est recommandée.

  • Clairance de la créatinine (ml/min) : < 50-30
    Dose quotidienne : 5,5-7,5 MUI
  • Clairance de la créatinine (ml/min) : < 30-10
    Dose quotidienne : 4,5-5,5 MUI
  • Clairance de la créatinine (ml/min) : < 10
    Dose quotidienne : 3,5 MUI

M UI = million UI

Hémodialyse et hémo(dia)filtration continue

La colistine semble être dialysable par hémodialyse conventionnelle et hémo(dia)filtration veino-veineuse continue (HFVVC, HDFVVC). Il existe des données très limitées provenant d’études pharmacocinétiques menées sur de très petits nombres de patients transplantés rénaux. Aucune recommandation posologique ne peut pas être établie. Les schémas suivants pourraient être envisagés.

Hémodialyse

  • Jours sans hémodialyse : 2,25 MUI /jour (2,2-2,3 MUI / jour).
  • Jours avec hémodialyse : 3 MUI/jour les jours d’hémodialyse, à administrer après la séance d’hémodialyse.
    Une administration 2 fois par jour est recommandée.

HFVVC, HDFVVC

Comme pour les patients avec une fonction rénale normale. Une administration 3 fois par jour est recommandée.

Sujet âgé

Aucun ajustement posologique chez les patients âgés présentant une fonction rénale normale n’est jugé nécessaire.

POSOLOGIE

Voie(s) d’administration :INTRAVEINEUSE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :ENFANT DE MOINS DE 40 KG
Terrain(s) physio-pathologique(s) :NOURRISSON
Terrain(s) physio-pathologique(s) :NOUVEAU-NE
Indication(s) :INFECTION A BACTERIES GRAM NEGATIF
DANS LES FORMES SEVERES
DANS LES FORMES DOCUMENTEES
Adaptation posologique :ADAPTER EN FCT POIDS DU PATIENT
ADAPTER EN FCT SEVERITE DE LA PATHOLOGIE
ADAPTER EN FCT REPONSE CLINIQUE
posologie colistine

La dose à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte de la sévérité de l’infection, ainsi que de la réponse clinique. Les recommandations thérapeutiques doivent être respectées.

La dose est exprimée en unités internationales (UI) de colistiméthate sodique (CMS). Des données de conversion d’UI de CMS en mg de CMS aussi bien qu’en mg d’activité de colistine base (ACB) sont mentionnées dans la rubrique « Mode d’administration ».

Les recommandations posologiques suivantes ont été établies sur la base de données pharmacocinétiques limitées chez des patients présentant un état sévère.

Population pédiatrique


Les données à l’appui d’un schéma posologique dans la population pédiatrique sont très limitées. La maturité rénale doit être prise en considération lors de la détermination de la dose. La dose doit être basée sur la masse maigre.

Enfants < ou = 40 kg

75000 à 150000 UI/kg/jour répartis en 3 doses.

Pour des enfants ayant un poids supérieur à 40 kg, l’utilisation des recommandations posologiques pour les adultes doit être envisagée.

L’utilisation de doses > 150000 UI/kg/jour a été rapportée chez des enfants atteints de mucoviscidose.

Il n’y a pas de données concernant l’utilisation d’une dose de charge, ni la quantité de cette dose, chez les enfants présentant un état sévère.

Aucune recommandation posologique n’a été établie chez des enfants présentant une insuffisance rénale.

POSOLOGIE

Voie(s) d’administration :INTRAVENTRICULAIREINTRARACHIDIENNE (INTRATHECALE)
Terrain(s) physio-pathologique(s) :ADULTE
Terrain(s) physio-pathologique(s) :SUJET AGE
Indication(s) :INFECTION A BACTERIES GRAM NEGATIF
DANS LES FORMES SEVERESDANS LES FORMES DOCUMENTEES
posologie colistine

La dose à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte de la sévérité de l’infection, ainsi que de la réponse clinique. Les recommandations thérapeutiques doivent être respectées.

La dose est exprimée en unités internationales (UI) de colistiméthate sodique (CMS). Des données de conversion d’UI de CMS en mg de CMS aussi bien qu’en mg d’activité de colistine base (ACB) sont mentionnées dans la rubrique « Mode d’administration ».

Les recommandations posologiques suivantes ont été établies sur la base de données pharmacocinétiques limitées chez des patients présentant un état sévère (Cf. rubrique « Mises en garde et précautions d’emploi »).

Administration intrathécale et intraventriculaire


Basée sur des données limitées, la posologie suivante est recommandée chez les adultes :

Voie intraventriculaire.

125000 UI/jour

Les doses administrées par voie intrathécale ne doivent pas dépasser celles recommandées pour l’administration intraventriculaire.

Aucune recommandation posologique spécifique concernant l’administration par voies intrathécale et intraventriculaire ne peut être effectuée pour les enfants.

Pour les voies d’administration intrathécale et intraventriculaire, il est recommandé d’utiliser le dosage 1000000 UI.

MODE D’ADMINISTRATION

Voie(s) d’administration :INTRAVEINEUSEINTRARACHIDIENNE (INTRATHECALE)INTRAVENTRICULAIRE
Modalité(s) :ADMINISTRER PAR VOIE INTRAVEINEUSEINJECTER EN IV EN PERFUSION LENTEOUADMINISTRER PAR VOIE INTRARACHIDIENNEADMINISTRER PAR VOIE INTRAVENTRICULAIRE
Mode d’administration colistine

Mode d’administration

Ce m̩dicament est administr̩ par voie intraveineuse en perfusion lente, sur 30 Р60 minutes.

Dans une solution aqueuse, le colistiméthate sodique est hydrolysé en colistine, la substance active. Pour la préparation de la dose, en particulier lorsque plusieurs flacons sont nécessaires, la reconstitution de la dose requise doit être effectuée en milieu aseptique strict (Cf. rubrique « Précautions particulières d’élimination et de manipulation »).

Données de conversion des posologies

Dans l’Union Européenne (UE), la dose de colistiméthate sodique (CMS) doit être prescrite et administrée seulement en unités internationales (UI). L’étiquetage du produit indique le nombre d’UI par flacon.

Des confusions et des erreurs médicamenteuses ont eu lieu en raison des différentes expressions de la dose en termes d’activité. Aux Etats-Unis, et dans d’autres parties du monde, la dose exprimée est en milligrammes d’activité de colistine base (mg ACB).

Les données de conversion suivantes sont mentionnées à titre d’information et les valeurs doivent uniquement être considérées comme indicatives et approximatives.

Conversion en CMS

Activité UI : 12500 soit environ 0,4 mg ACB
Masse de CMS (mg) (*) environ : 1

Activité UI : 150000 soit environ 5 mg ACB
Masse de CMS (mg) (*) environ 12

Activité UI : 1000000 soit environ 34 mg ACB
Masse de CMS (mg) (*) environ 80

Activité UI : 4500000 soit environ 150 mg ACB
Masse de CMS (mg) (*) environ 360

Activité UI : 9000000 soit environ 300 mg ACB
Masse de CMS (mg) (*) environ 720

(*) Activité indicative de la substance active = 12500 UI/mg

Contre-indications

  • HYPERSENSIBILITE
  • HYPERSENSIBILITE COLISTIMETHATE SODIQUE
  • HYPERSENSIBILITE COLISTINE
  • HYPERSENSIBILITE POLYMYXINES
  • HYPERSENSIBILITE A L’UN DES EXCIPIENTS
  • COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE
  • MYASTHENIE
  • ALLAITEMENT
  • HYPERSENSIBILITE
  • HYPERSENSIBILITE COLISTIMETHATE SODIQUE
  • HYPERSENSIBILITE COLISTINE
  • HYPERSENSIBILITE POLYMYXINES

Interactions

L’utilisation concomitante de colistiméthate sodique par voie intraveineuse avec d’autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ou neurotoxiques doit être initiée avec beaucoup de prudence.

Il faut être prudent lors de l’utilisation concomitante avec d’autres formulations à base de colistiméthate sodique étant donné que l’expérience est limitée et qu’une toxicité cumulative est possible.

Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée. Le mécanisme de transformation du colistiméthate sodique en substance active, la colistine, n’est pas caractérisé. Le mécanisme de la clairance de la colistine, y compris au niveau rénal, est également inconnu. Le colistiméthate sodique ou la colistine n’ont induit aucune activité des enzymes P 450 (CYP) testées (CYP1A2, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19 et 3A4/5) dans les études in vitro menées sur des hépatocytes humains.

Les interactions médicamenteuses potentielles doivent être prises en compte lorsque ce médicament est co-administré avec des médicaments connus pour inhiber ou activer le métabolisme enzymatique ou des médicaments connus pour être des substrats pour les transporteurs rénaux.

En raison des effets de la colistine sur la libération d’acétylcholine, les myorelaxants non dépolarisants doivent être utilisés avec prudence chez les patients recevant du colistiméthate sodique car leurs effets pourraient être prolongés (Cf. rubrique « Mises en garde et précautions d’emploi »).

Un traitement concomitant de colistiméthate sodique avec les macrolides tels que l’azithromycine et la clarithromycine, ou les fluoroquinolones comme la norfloxacine et la ciprofloxacine, doit être envisagé avec prudence chez les patients présentant une myasthénie (Cf. rubrique « Mises en garde et précautions d’emploi »).

Médicaments néphrotoxiques
L’utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propre augmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.
Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits de contraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, certains antiviraux (tels les « ciclovirs », le foscarnet), la pentamidine, la ciclosporine ou le tacrolimus.

Association faisant l’objet de précautions d’emploi


+ Curares
Potentialisation des curares lorsque l’antibiotique est administré par voie parentérale avant, pendant ou après l’agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d’anesthésie.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

Mises en garde et précautions d’emploi

RCP : HYPOVOLEMIE

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • SURVEILLANCE RENALE
  • SURVEILLANCE TAUX CREATININE
  • SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
  • SURVEILLANCE CLINIQUE

RCP : AUTRE TRAITEMENT EN COURS

  • TRT PAR AMINOSIDE VOIE PARENTERALE
  • TRT PAR MEDICAMENT NEPHROTOXIQUE
  • TRT PAR CURARE
    PRECAUTION (PARTICULIERE) D’EMPLOI

RCP : INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • ADAPTER LA POSOLOGIE
  • Cf. POSOLOGIE
  • SURVEILLANCE RENALE
  • SURVEILLANCE TAUX CREATININE
  • SURVEILLANCE CLINIQUE
  • SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
  • METTRE EN BALANCE BENEFICES ET RISQUES
  • RISQUE DE NEUROTOXICITE
  • RISQUE D’ARRET RESPIRATOIRE

RCP : NOURRISSON

  • NOURRISSON DE MOINS DE 12 MOIS
  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • UTILISER AVEC PRUDENCE

RCP : NOUVEAU-NE

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • UTILISER AVEC PRUDENCE

RCP : PORPHYRIE HEPATIQUE

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • UTILISER AVEC PRUDENCE

RCP : PORPHYRIE CUTANEE

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • UTILISER AVEC PRUDENCE

RCP : DIARRHEE

  • DIARRHEE SEVERE
  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • RECHERCHER LA CAUSE DU SYMPTOME
  • RISQUE DE COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE
  • Cf. CONTRE INDICATIONS

RCP : QUEL QUE SOIT LE TERRAIN

  • MISE EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI
  • RISQUE D’EMERGENCE DE RESISTANCE
  • SURVEILLANCE RENALE
  • SURVEILLANCE TAUX CREATININE
  • SURVEILLANCE BIOLOGIQUE
  • SURVEILLANCE CLINIQUE
  • RISQUE DE REACTION ALLERGIQUE
  • RISQUE DE REACTION ANAPHYLACTIQUE
  • RISQUE DE NEUROTOXICITE
  • Cf. SURDOSAGE
  • RISQUE D’ARRET RESPIRATOIRE
  • RISQUE DE COLITE
  • RISQUE DE COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE

Commentaire du RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit)

Une administration concomitante de colistiméthate sodique par voie intraveineuse avec un autre agent antibactérien doit être envisagée dès que possible, en tenant compte des sensibilités de(s) l’agent(s) pathogène(s) sous traitement. Comme le développement de la résistance de la colistine par voie intraveineuse a été rapporté en particulier quand elle est utilisée en monothérapie, l’administration concomitante avec un autre antibactérien doit également être envisagée afin de prévenir l’émergence de résistance.

Les données cliniques sur l’efficacité et la sécurité d’emploi du colistiméthate sodique par voie intraveineuse sont limitées. Les doses recommandées dans toutes les sous-populations sont également basées sur des données limitées (données cliniques et pharmacocinétiques/pharmacodynamiques). En particulier, les données de sécurité d’emploi sont limitées concernant l’utilisation de doses élevées (> 6 M UI/jour), l’utilisation d’une dose de charge et dans des populations particulières (patients insuffisants rénaux et population pédiatrique). Le colistiméthate sodique ne doit être utilisé que lorsque les autres antibiotiques plus fréquemment prescrits, ne sont pas efficaces ou sont jugés inappropriés.

La surveillance de la fonction rénale doit être effectuée en début de traitement et régulièrement au cours du traitement chez tous les patients. La posologie de colistiméthate sodique doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (Cf. rubrique « Posologie et mode d’administration »). Les patients hypovolémiques ou ceux recevant d’autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ont un risque élevé de néphrotoxicité due à la colistine (Cf. rubriques « Interactions » et « Effets indésirables »). Une néphrotoxicité a été rapportée en lien avec les doses cumulées et la durée de traitement dans certaines études. L’avantage d’une durée de traitement prolongée doit être pesé au regard du risque potentiellement accru de toxicité rénale.

La prudence est recommandée lors de l’administration de colistiméthate sodique chez les nourrissons de moins de 1 an car la fonction rénale n’est pas complétement mature dans ce groupe d’âges. En outre, l’effet de l’immaturité de la fonction rénale et métabolique sur la transformation du colistiméthate sodique en colistine n’est pas connu.

En cas de réaction allergique, le traitement par colistiméthate sodique doit être interrompu et des mesures adaptées doivent être mises en place.

Des concentrations sériques élevées de colistiméthate sodique, pouvant être associées à un surdosage ou à un échec dans la réduction de la posologie chez les insuffisants rénaux, ont été rapportées, ayant conduit à des effets neurotoxiques tels que paresthésie faciale, faiblesse musculaire, vertiges, troubles de l’élocution, instabilité vasomotrice, troubles visuels, confusion, psychose et apnée. Une surveillance de l’apparition de paresthésies péribuccales et de paresthésies des extrémités, qui sont des signes de surdosage, doit être effectuée.

Le colistiméthate sodique est connu pour réduire la libération présynaptique de l’acétylcholine à la jonction neuro-musculaire et doit être utilisé chez les patients atteints de myasthénie avec la plus grande prudence et seulement si cette prescription est absolument nécessaire.

Un arrêt respiratoire a été rapporté après une administration intramusculaire de colistiméthate sodique. L’insuffisance rénale augmente la possibilité d’apnée et de blocage neuromusculaire après une administration de colistiméthate sodique.

Le colistiméthate sodique doit être utilisé avec une extrême prudence chez les patients présentant une porphyrie.

Des colites associées aux antibiotiques et des colites pseudomembraneuses ont été rapportées avec presque tous les antibiotiques et peuvent survenir avec le colistiméthate sodique. Leur sévérité peut varier d’une forme légère jusqu’à engager le pronostic vital. Il est important d’envisager ce diagnostic chez les patients présentant une diarrhée pendant ou après l’utilisation de colistiméthate sodique (Cf. rubrique « Effets indésirables »). L’arrêt du traitement et l’administration d’un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés. Les médicaments inhibant péristaltisme ne doivent pas être administrés.

Le passage du colistiméthate sodique administré par voie intraveineuse au travers de la barrière hémato-encéphalique n’engendre pas d’effet cliniquement pertinent. L’administration par voies intrathécale ou intraventriculaire de colistiméthate sodique dans le traitement des méningites n’a pas été systématiquement étudiée dans des essais cliniques et est uniquement documentée par des cas notifiés. Les données justifiant la posologie sont très limitées. L’effet indésirable le plus fréquemment observé avec l’administration de CMS était une méningite aseptique (Cf. rubrique « Effets indésirables »).

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon de solution injectable reconstituée ; c’est à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Effets indésirables

  • TROUBLES DE L’ETAT GENERAL
  • ASTHENIE
  • FIEVRE
  • POLYDIPSIE
  • REACTION LOCALE AU POINT D’INJECTION
  • TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT
  • ANXIETE
  • TROUBLES DU SYSTEME NERVEUX
  • APNEE
  • ATAXIE
  • BLOCAGE NEUROMUSCULAIRE
  • CEPHALEE
  • CONFUSION MENTALE
  • CONVULSION
  • DEPRESSION RESPIRATOIRE
  • DESORIENTATION SPATIO-TEMPORELLE
  • DYSARTHRIE / PAROLE DIFFICULTE
  • EQUILIBRE TROUBLE
  • FAIBLESSE MUSCULAIRE
  • IRRITATION MENINGEE
  • NEUROTOXICITE
  • PARESTHESIE
  • PSYCHOSE
  • SOMNOLENCE DIURNE
  • VERTIGE / ETOURDISSEMENT
  • VISION ALTERATION
  • VISION FLOUE
  • TROUBLES DU SYSTEME IMMUNITAIRE
  • BRONCHOSPASME / ASTHME
  • ECZEMA
  • ERUPTION CUTANEE
  • ERUPTION MACULO-PAPULEUSE
  • FIEVRE
  • OEDEME
  • OEDEME DE QUINCKE / ANGIOEDEME
  • PRURIT
  • REACTION ALLERGIQUE
  • TROUBLES DES ORGANES DES SENS
  • ACOUPHENE / BOURDONNEMENT D’OREILLE
  • OREILLE TROUBLE
  • TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES
  • APNEE
  • ARTHRALGIE
  • BLOCAGE NEUROMUSCULAIRE
  • DEPRESSION RESPIRATOIRE
  • TROUBLES GASTRO-INTESTINAUX
  • DIARRHEE
  • DOULEUR DENTAIRE
  • DYSGUEUSIE
  • FLATULENCE / METEORISME
  • NAUSEE VOMISSEMENT
  • SIALORRHEE
  • TROUBLES METABOLISME ET NUTRITION
  • AMAIGRISSEMENT
  • APPETIT PERTE
  • TROUBLES RENAUX ET GENITO-URINAIRES
  • ANURIE
  • ATTEINTE RENALE
  • INSUFFISANCE RENALE AIGUE
  • INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
  • NECROSE TUBULAIRE RENALE
  • OLIGURIE
  • TROUBLES DU SYSTEME NERVEUX
  • ELECTROENCEPHALOGRAMME MODIFICATION
  • TROUBLES RENAUX ET GENITO-URINAIRES
  • HEMATURIE
  • HYPERCREATININEMIE
  • HYPERUREMIE / HYPERAZOTEMIE
  • HYPOCALCEMIE
  • HYPOKALIEMIE
  • HYPONATREMIE
  • PROTEINURIE
  • Effets indésirables cliniques en cas de surdosage
  • ANURIE
  • APNEE
  • ATAXIE
  • ATTEINTE RENALE
  • BLOCAGE NEUROMUSCULAIRE
  • CONFUSION MENTALE
  • CONVULSION
  • DEPRESSION RESPIRATOIRE
  • DESORIENTATION SPATIO-TEMPORELLE
  • DYSARTHRIE / PAROLE DIFFICULTE
  • FAIBLESSE MUSCULAIRE
  • INSUFFISANCE RENALE AIGUE
  • NECROSE TUBULAIRE RENALE
  • NEUROTOXICITE
  • OLIGURIE
  • PARESTHESIE
  • PSYCHOSE
  • VERTIGE / ETOURDISSEMENT
  • VISION ALTERATION
  • VISION FLOUE
  • Effets indésirables paracliniques en cas de surdosage
  • HYPERCREATININEMIE
  • HYPOCALCEMIE
  • HYPOKALIEMIE
  • HYPONATREMIE
  • PROTEINURIE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *